Et si vous vous focalisiez sur vous plutôt que sur les autres ?

Et si vous vous focalisiez sur vous plutôt que sur les autres ?

Published : - Categories : Société

Par Manon Barré ©La Settimana

La critique envers autrui, qu’elle soit positive ou négative (et même constructive), est constamment (ou du moins majoritairement) facile. Nous évaluons, apprécions ou déprécions, la valeur des actes de l’autre sans même nous en apercevoir. Tantôt élogieux, tantôt offensif, notre jugement n’a que faire des pincettes et ne fait pas dans la dentelle. Ce jugement se veut d’ailleurs brut, bien que parfois caduc. Alors que nous jugeons les autres instantanément (en nous trompant parfois, voire même souvent) et sans autre point de comparaison qu’eux-mêmes, nous sommes loin d’être aussi tendres avec nos propres personnes.

En effet, lorsque nous nous observons dans un miroir, inconsciemment ou consciemment, ce n’est pas notre image que nous détaillons, mais notre reflet COMPARÉ à celui d’autrui.

Comment nous détacher de cette vision brouillée, entachée, et faussée qui semble nous coller à la peau ? Comment (enfin) nous voir pour ce que nous sommes réellement ? Et comment apprendre à nous aimer (oui, oui, figurez-vous que cela est possible) ? Regardez donc !

Vous inspirer de l’autre… pourvu que cela ne vire pas à l’obsession

L’autre, parfois adulé, parfois détesté, est néanmoins rarement appréhendé pour ce qu’il est véritablement dans la VRAIE vie. Oui, car nous ne connaissons pas l’autre, sinon nous le nommerions tout simplement par son prénom, pardi ! L’autre nous paraît à des années-lumière, et à la fois pourtant si proche, la faute aux réseaux sociaux. Sur ses pages personnelles rendues publiques, l’autre partage ses entraînements, ses défis, ses exploits. Sa vie parfaite. Mais de l’autre, nous ne savons que ce qu’il veut bien nous montrer. De l’autre, le versant nous est inconnu, car le visage social de l’autre n’est pas l’autre. 

Lire notre article Le pour et le contre du partage de ses performances sur les réseaux sociaux.

L’autre n’est pas nous, il est ainsi plus simple à aimer, à admirer, à envier. L’autre n’est pas nous, aussi, tout lui réussit (du moins, tout semble lui réussir), et lorsque ce n’est pas le cas, l’autre se fait excuser et rebondit. L’autre ? Nous nous surprenons souvent à cliquer sur son profil, à faire défiler sa vie virtuelle devant nos yeux ébahis, à nous rêver être un peu lui. L’autre nous inspire, car l’autre n’est pas nous. D’ailleurs, que pourrait-on bien admirer chez nous ? Et bien justement, n’oubliez pas que vous aussi, pour d’autres, vous êtes l’autre. Ce qui nous amène à la question suivante : pourquoi tant nous focaliser sur l’autre que nous ne connaissons même pas ? Pourquoi concentrer toute notre énergie sur l’autre qui, lui, met la sienne à se réaliser pleinement ? Pourquoi ne pas prendre exemple sur l’autre en vivant, nous aussi, nos envies ? Pourquoi ne pas devenir Quelqu’un (vous noterez le Q majuscule, s’il vous plaît) sans vous soucier des autres ? 

Effectuez le point sur ce que vous avez déjà accompli et sur ce que vous souhaitez accomplir

Mettons d’emblée les choses à plat : il y aura toujours quelqu’un de plus rapide, de plus véloce, de plus musclé, de plus endurant, et de plus fort que vous. Que cette personne soit née, ait trépassé, qu’elle vive à l’autre bout du monde ou au coin de votre rue. Mais soyons bien clair·es : cela ne diminue en rien votre valeur, vos qualités, ce que vous avez accompli, et les objectifs auxquels vous prétendez. 

“Je ne vais pas me lancer sur un marathon, je vais être ridicule”, “aller à la salle de sport, moi ? Tu m’as bien vu ? Je vais avoir l’air de quoi à côté des sportif·ves qui s’entraînent tous les jours ?”. Ces phrases, nous ne souhaitons plus les entendre. Elles ne méritent pas d’être prononcées, et n’ont d’ailleurs aucune légitimité, dans aucune bouche, et sous aucun prétexte. Nous avons tous·tes accompli quelque chose dont nous pouvons être fier·ères, même si la fierté est un sentiment auquel nous avons encore du mal à faire de la place. Élever nos enfants, exercer un métier prenant et passionnant, nous dédier corps et âme au bien-être de nos proches, et ce, sans compter nos heures, etc, inutile d’être des athlètes de haut-niveau et de longue date pour mesurer la portée d’un effort, puisque nous en avons déjà tous·tes accompli plusieurs. En quoi le sport constituerait-il un défi fondamentalement différent de ceux que nous avons su relever au cours de nos vies? 

Ne vous cachez pas du regard des autres en vous rendant à l’entraînement aux heures creuses. Ne vous cachez plus derrière la crainte d’une défaite imaginaire avant même d’avoir essayé. Ne vous privez pas de sport. Vous êtes capable d’accomplir ce dont vous rêvez la nuit. Maintenant, le jour s’est levé, lancez-vous!

Lire notre article Comment évaluer ses capacités sans pour autant se limiter ?

Alors, êtes-vous enfin décidé·e à ne plus vous focaliser sur ce que font les autres pour finalement vous concentrer sur ce que vous faites, sur ce que vous avez accompli, et sur toutes les possibilités qui s’offrent à vous ?

Les autres sont suffisamment nombreux, soyez vous-même !

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