La pratique du sport pendant les règles expliquée aux garçons et aux filles

La pratique du sport pendant les règles expliquée aux garçons et aux filles

Published : - Categories : Société

Par Manon Barré ©La Settimana

“Les Anglais débarquent”, “ragnagnas”, ou encore “problèmes de filles” sont autant d’expressions populaires utilisées pour ne pas directement citer les principales intéressées. Vous savez, celles qu’il faut à tout prix cacher et que l’on ne doit jamais mentionner. Mesdames et messieurs*, nous avons nommé : les règles ! Et oui, messieurs, vous n’y songez peut-être jamais, pourtant, il est possible que les femmes que vous avez côtoyées aujourd’hui au sport avaient leurs règles, et pour celles qui étaient absentes, qui sait si les règles n’en étaient pas la cause ?

Mais en fait, les femmes peuvent-elles réellement s’adonner à leur sport de prédilection alors que leur utérus pratique, lui aussi, une activité intensive une fois par mois (24 heures sur 24 pendant 2 à 7 jours, voire plus encore) ? Messieurs, zoom sur une question que vous n’avez jamais osé poser ; mesdames, zoom sur votre quotidien.

*Oui, la gente masculine devrait également se pencher sur la question, bien qu’elle ne soit pas la première concernée.

Quand le sport aide à supporter les règles

Parce que l’impact des règles sur l’entraînement et l’activité physique restait, jusqu’à présent, une question sans réponse, le réseau social Strava® a souhaité en avoir le cœur net en soumettant un questionnaire à ses utilisatrices. Résultat ? 14 000 sportives se sont prêtées au jeu ! L’enquête investiguée par le Docteur Georgie Bruinvels nous apprend ainsi que, pour 78 % des sondées, une activité physique modérée et une bonne hygiène de vie (“5 fruits et légumes par jour et 7 heures de sommeil”) atténuent les douleurs menstruelles et prémenstruelles. Nul doute que cette donnée fondamentale saura inciter de nombreuses femmes à s’essayer au sport et à découvrir ses vertus apaisantes. 

Au-delà de cette étude, on sait aussi que la pratique sportive permet la sécrétion d’endorphines, aussi dites les hormones du bonheur (tout est dit dans leur nom…), et rend ainsi les menstruations davantage supportables. Par ailleurs, en s'accommodant à conserver une activité physique régulière même lors de leurs règles, les femmes augmentent leur seuil de sensibilité à la douleur… De quoi potentiellement rendre leurs prochains cycles moins douloureux encore ! La pratique sportive augmente également le flux sanguin, et donc l’oxygénation des muscles, dont l’utérus (qui est un organe musculaire), ce qui n’est pas sans soulager les contractions auxquelles il est soumis. Enfin, parmi tous les symptômes du syndrome prémenstruel, certaines sportives (et non sportives) avouent être sujettes à un appétit décuplé… Or, nous savons que le sport reste la meilleure façon d’éliminer les résultats de nos fringales !

Quand les règles se mettent en travers de la performance sportive

“Mes règles ont commencé hier, je me sens très fatiguée. Je sais que ce n’est pas une excuse, je n’ai pas bien nagé de toute façon”. Ces mots sont ceux de la nageuse Fu Yuanhui, prononcés à l’issue du relais 4 x 100 mètres des Jeux olympiques de Rio en 2016, où la Chine avait obtenu la médaille en chocolat. En évoquant ses menstruations en direct à la télévision, la Chinoise avait reçu la sympathie et le soutien des internautes, preuve que le sujet est encore bien tabou et trop peu évoqué, à notre grand dam à tous·tes. En plus d’avoir libéré la parole sur les menstruations, Fu Yuanhui a soulevé un point important : lorsque les règles arrivent, il faut savoir composer avec… même pendant les Jeux olympiques, et ce n’est pas du chiqué ! 

Detox

En effet, il faut savoir que, lors de leurs règles, les femmes sont affectées par des symptômes peu agréables : ballonnements, douleurs abdominales et dorsales, migraines, etc. Le sentiment d’être lourdes et gonflées est également avéré : pendant leurs règles, les femmes peuvent faire de la rétention d’eau et prendre 1, 2, voire 4 kilogrammes ! Lorsque leurs menstruations sont fortement abondantes, certaines d’entre-elles souffrent aussi d’anémie, et donc d’une fatigue accrue. De plus, il faut savoir qu’une pratique sportive trop intensive peut potentiellement créer une aménorrhée, c’est-à-dire une absence de règles. Aussi, à l’approche des menstruations, il est conseillé de privilégier des efforts moins intenses, comme le footing au détriment du fractionné, par exemple. Mais retenons toutefois qu’il existe autant de ressentis que de femmes, que les cycles d’une même femme ne sont pas tous vécus de la même façon, et qu’au cours d’un même cycle, là où les phases douloureuses et neutres se suivent, chaque jour est appréhendé d’une manière différente. 

En clair, si le sport aide à mieux supporter les règles, les règles, elles, n’améliorent nullement la performance sportive.

Coupler sport et règles semble donc être une affaire qui marche, même si la chose ne doit pas être minimisée : cette période particulière requiert que l’on s’adapte à elle en termes de charge d’entraînement, d’intensité de pratique, mais aussi de matériel. Par exemple, pour les sportives adeptes du cross training, de la course à pied, ou encore du cyclisme, il est plus judicieux de porter un tampon ou une coupe menstruelle plutôt qu’une serviette hygiénique, ainsi que des vêtements amples plutôt qu’une tenue compressant le ventre.

Petite Astuce: Afin de diminuer les effets de ballonnements et éliminer la rétention d'eau, vous pouvez faire une cure détoxifiante pendant les règles. Détox vous aide à mieux drainer les liquides et digérer les aliments pendant cette période où votre organisme est plus actif.

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