Par Julie Gailhard

La pubalgie est une pathologie sportive, souvent engendrée par une pratique excessive de certains sports faits d'appuis asymétriques, mettant à mal l’équilibre du bassin. Comment la reconnaît -on ? Quels sont les facteurs de risque ? Et surtout, comment l’éviter ? On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la pubalgie !

La pubalgie est une douleur localisée sur la région pubienne, qui arrive en général chez les sportifs: petit point terminologique : pub = pubis / algie = douleur.

La région du bassin est une zone anatomique assez complexe, où interagissent plusieurs éléments, comme les articulations, les os, les tendons, les muscles ou encore les nerfs. Et c’est ce qui rend cette pathologie assez complexe, à diagnostiquer et à traiter. Car la pubalgie n’engendre pas une lésion précise, mais plutôt une combinaison de plusieurs lésions pubalgiques diverses, qui peuvent être liées : hernie inguinale, tendinite des adducteurs, problème d’insertion des grands droits, ostéoarthropathie pubienne…

Les différents facteurs et causes d’une pubalgie

• Les sports qui entraînent un déséquilibre, induit par l’asymétrie ou latéralité podale

• Un entraînement inadapté ou trop intensif

• La musculation de manière inégale des zones du corps

• L’excès de musculature des adducteurs et des ischio-jambiers

• Une musculature insuffisante des abdominaux obliques et transverses

• Le manque d’étirements

• Une mauvaise posture

Les sports les plus touchés

Il n’y a pas vraiment de règle précise, et beaucoup de sports peuvent donner lieu à cette pathologie. Cependant, on observe que les disciplines sportives les plus touchés, sont souvent celles qui nécessitent des changements d’orientation rapide, comme le football, le tennis ou le rugby. Mais aussi les sports qui demandent des appuis plus insistants sur un pied que l’autre, comme en athlétisme, en escrime, en handball ou en gymnastique.

Une douleur diffuse et le plus souvent progressive

La douleur due à une pubalgie peut être ressentie dans l’aine, mais aussi à l’intérieur de la cuisse, dans les organes génitaux ou encore la paroi abdominale. Elle peut être ressentie d’un seul côté ou bien des deux, et arrive très souvent progressivement. 

Au début, c’est une simple gène qui se fait ressentir, durant des exercices physique intenses et rapides. La douleur disparaît après l’effort. Puis, elle va devenir plus permanente et continue, et non plus seulement durant l’effort. Parfois, la douleur est provoquée lors d’une toux ou d’un éternuement, et cela peut être un signal d’alarme à ne pas négliger.

Mieux vaut prévenir que guérir

Il est très important de pratiquer des entraînements adaptés, et de ne pas surmener le corps. Un entraînement trop intensif ou mal réparti sur la semaine par exemple, peut engendrer à terme une pubalgie. Il est également essentiel de bien muscler toutes les parties du corps pour éviter de compenser, ou/et une asymétrie des groupes musculaires. Aussi, on ne le répétera jamais assez : il ne faut pas sous-estimer les étirements ! Et cela est valable pour éviter la pubalgie, mais pas que… La correction d’éventuelles anomalies posturales peuvent prévenir la pubalgie, notamment grâce au port de semelle orthopédique.

Si la douleur est bien présente, et en cas de doute, même infime, il ne faut pas attendre, et consulter directement un médecin.

En effet, cette pathologie est vaste et complexe, car comme on l’a expliqué, elle peut être déclenchée par plusieurs symptômes (hernie inguinale, tendinite des adducteurs, déchirures…). À la suite d’examens divers (palpations, radiographie, échographie…), votre médecin posera un diagnostic concret. Il vous proposera ensuite un traitement adapté, pouvant aller de la prise d'anti-inflammatoires, à la prescription de séances de kinésithérapie, en passant par un arrêt de la pratique sportive, et pouvant aller, dans certains cas graves, jusqu'à la chirurgie. 

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