Par Manon Barré ©La Settimana

Accro à l’activité physique, vous vous méfiez du repos qui, selon vous, se situe aux antipodes du sport ? Préparez-vous à abandonner vos préjugés : le repos, c’est tout ce que vous n’imaginez pas !

Le repos, c’est quoi exactement ?

Lorsqu’on évoque le repos, c’est la fainéantise qui vous vient tout de suite en tête… Un corps affalé sur le canapé, quelle horreur, vous qui aimez tant bouger ! Détrompez-vous, s’il n’y a aucun mal à vous délecter des bons et loyaux services de votre sofa, ce dernier n’est, par ailleurs, pas l’unique expression du repos. En effet, pour parler du repos chez le·a sportif·ve, on utilise un terme bien particulier : la récupération, notion comportant quatre axes indissociables.

- Bien évidemment, il y a le sommeil. Dormir suffisamment permet d’atteindre la phase de sommeil profond au cours de laquelle vos muscles se relâchent. Lorsque vous dormez, votre corps et vos muscles se régénèrent, et votre système immunitaire se renforce. Cela dépend des personnes, mais on considère qu’un cycle de huit heures de sommeil est idéal. Essayez de vous coucher avant minuit et privilégiez la lecture avant l’endormissement plutôt que les appareils électroniques dont les ondes et la luminosité perturbent le sommeil.

- La nutrition est également primordiale, même (voire surtout) en période de repos. On ne vous conseillera jamais assez de consommer des fruits et légumes de saison. En plus de concourir à la réhydratation de l’organisme, ils sont riches en antioxydants et en glucides. 

-  Une journée de repos est aussi propice aux étirements, que vous négligez peut-être après l’effort. Le stretching permet aux muscles de gagner en souplesse et en élasticité, et de soulager vos articulations. De quoi vous éviter toutes contractures et frustrations… Et oui, les étirements, c’est de l’exercice !

- Enfin, l’hydratation est essentielle à la récupération. Si vous devez boire avant, pendant, et après l’effort, vous devez aussi vous hydrater pendant les phases de repos. Bien boire permet à l’organisme d’éliminer ses toxines et de se préparer de nouveau à l’effort. Il est conseillé de boire 1.5 litres d’eau par jour, au minimum. Afin de savoir si vous buvez assez, n’hésitez pas à contrôler la couleur de vos urines : plus elles sont claires, mieux c’est !

Du repos ? Pour quoi faire ?

Le repos permet de récupérer musculairement, en laissant à la fibre musculaire le temps de se reconstruire. La récupération est également une alliée de choix pour lutter contre le surentraînement et le lot de blessures qu’il ne manque pas d’apporter à celles et ceux qu’il piège dans ses filets. En vous reposant, vous permettez en outre à vos articulations de se reposer, au même titre que votre mental, que la routine sportive peut épuiser. De cette manière, le repos vous pare à entamer une nouvelle journée riche en émotions personnelles, professionnelles, et sportives ! 

Par ailleurs, le repos n’est pas nécessairement synonyme de farniente. En effet, vous pouvez vous adonner à ce que l’on appelle la récupération active, qui consiste à pratiquer une activité différente de celle qui est habituellement la vôtre. En voilà une parfaite occasion pour vous familiariser avec le yoga, le stretching, la natation, le vélo, la course à pied, le renforcement musculaire, etc, varier les plaisirs, quoi ! 

Enfin, nous dirons que le repos est indispensable car, en le négligeant, nous finissons toujours par le payer un jour ou l’autre. La preuve, combien de temps vous faut-il pour récupérer d’une nuit blanche ?

Comment savoir lorsque vous avez besoin de repos ? 

Si votre corps commence à vous lancer des signaux d’alerte, cela signifie probablement que la phase de récupération a déjà été négligée. La somnolence, l’irritabilité, les fringales, et malheureusement, les blessures telles que les fractures de fatigue, sont les maux communs des sportif·ves en manque de repos. Aussi, afin d’éviter d’en arriver là, il est important de respecter un rythme équitable entre effort et repos. Si vous vous entraînez deux à trois fois par semaine, alternez un jour de sport avec un ou deux jours de repos. Et pour celles et ceux qui s’entraînent beaucoup plus (sans parler des athlètes de haut niveau), deux jours de repos par semaine, un au minimum, semble tout à fait raisonnable.

Le repos, loin d’être à bannir, est le meilleur ami du·de la sportif·ve. En plus de recharger les batteries physiques, mentales, et émotionnelles, le repos permet d’apprécier d’autant plus la pratique sportive, et sa progression exempte de blessures. Vous avez peut-être d’ailleurs déjà entendu cette phrase, “la récupération fait partie de l’entraînement”... Et pour cause, rien n’est plus vrai ! Alors, prêt·e à apprécier le repos à sa juste valeur ?