Par Manon Barré ©La Settimana

Et si nous vous disions que l’eau possède une mémoire, qu’elle est réceptive aux jolies ondes que vous lui envoyez… Vous y croiriez, vous ? C’est en tout cas l’incroyable découverte que l’auteur japonais, Masaru Emoto (1943-2014), prétend avoir faite.

Oui, nous utilisons le verbe prétendre, car si la renommée internationale d’Emoto est sans conteste, sa non-reconnaissance scientifique l’est tout autant. Et pourtant, qu’on y croit ou non, les résultats de ses expériences intriguent et remettent, à eux seuls, en perspective toutes nos certitudes quant au pouvoir de la pensée, ainsi qu’à son influence sur l’eau, sur toute matière qui en est composée… et de surcroît sur nous-même. Laissez donc vos aprioris de côté, et faites place à la curiosité. Il est possible que les réponses à vos questions ne soient pas dans les lignes qui suivront, mais qui sait, vous y trouverez peut-être de nouvelles interrogations?

Des cristaux et du riz

Nous préférons d’emblée mettre les choses au clair : notre dessein n’est pas de vous convertir aux travaux de Masaru Emoto, simplement de vous les exposer. Aussi, ne soyez pas étonné·e d’apprendre que celui qui, en 1992, recevait le titre non-officiel de docteur en médecine alternative ne se considérait, lui-même, pas véritablement comme un scientifique tel que le sens commun l’imagine, pleinement conscient que ses recherches détonnaient quelque peu dans le milieu*.

À travers des clichés qu’il interprète, l’homme de pensée étudie l’eau dans sa structure cristalline, c’est-à-dire à l’état solide : tandis que certains cristaux sont harmonieux et considérés comme étant beaux, d’autres sont informes et considérés comme étant laids. Pour Emoto, ceci n’est aucunement le fait du hasard : l’eau possède une mémoire, elle réagit à la pensée, aux émotions, aux mots. Ainsi, sur ses photographies, il affirme que les somptueux cristaux se forment sous l’influence, entre autres, des compositions de Jean-Sébastien Bach, tandis qu’il attribue les cristaux informes à celle du hard rock.

Le test du riz met, lui aussi, en lumière ce phénomène, et le rend d’ailleurs observable sans microscope ! Le protocole est simple et aisément reproductible à la maison. Il vous suffit de stériliser trois bocaux en verre identiques (avec couvercles hermétiques, de préférence) dans une grande casserole d’eau bouillante, puis de bien les sécher. Une fois les bocaux secs, répartissez équitablement trois portions de riz blanc cuit en veillant à ce que chaque bocal contienne un riz similaire (par exemple, davantage mouillé, ou bien plus sec ; l’humidité favorisant la pourriture, l’expérience peut être faussée si un bocal contient du riz plus humide que les deux autres). Enfin, apposez une étiquette sur chacun des bocaux afin de les identifier (avec les mentions : amour, haine, et neutre), et disposez-les dans un placard, à l’abri de la lumière. Vous n’avez plus qu’à vous adresser par le même biais (la pensée, les émotions, ou les mots) et le même nombre de fois par jours (une à trois fois) à chacun des trois bocaux pendant deux semaines ou plus. Si, au terme de l’expérience, vous observez que le riz auquel vous avez vociféré des mots de haine (“je te déteste”, etc) et celui auquel vous avez été indifférent·e sont à des stades de décomposition plus avancés que le riz auquel vous avez adressé des mots d’amour (“je t’aime”, “tu es beau”, etc), vous confirmerez donc la théorie de Masaru Emoto selon laquelle les vibrations énergétiques influencent l’eau… Que nous influençons l’eau, et tout ce qui en contient!

*Le chercheur japonais n’a, à ce jour, jamais été publié dans une revue scientifique, la faute à ses méthodes et protocoles expérimentaux jugés dépourvus de rigueur scientifique : absence de tests à grande échelle, choix de clichés considérés comme étant peu objectifs, etc. 

Un esprit sain pour un corps sain

Imaginons que vous ayez effectué le test du riz de Masaru Emoto, que vos résultats aient été semblables aux siens : vous voilà désormais largement convaincu·e par l’influence de la pensée, des mots, des émotions… bref, des vibrations énergétiques sur l’eau ! Songez maintenant au pourcentage d’eau dont notre corps est constitué, soit 60 %. C’est bon, voyez-vous enfin où nous voulons en venir ? 

Dès lors que nous adhérons à ce qu’avançait le professeur japonais, il est absolument légitime de penser que l’énergie positive, ou négative, exerce une influence sur nous, sur notre composition, et sur celle de tout ce qui est pourvu d’eau. D’ailleurs, inutile de s’essayer à tout protocole expérimental pour en être certain·es. En effet, nous nous accorderons certainement tous·tes pour dire qu’à partir du moment où nos pensées sont douces, bienveillantes, gentilles, nous nous sentons bien mieux et prenons plaisir à habiter notre corps. Tout comme l’inverse est aussi vrai. 

Après tout, Masaru Emoto ne possède peut-être pas de reconnaissance scientifique, mais qu’importe, il a incontestablement souhaité rendre l’Homme meilleur en lui cherchant de bonnes raisons d’être agréable envers lui-même et envers les autres. Alors, nous vous posons la question : a-t-on besoin d’une irréfutable preuve scientifique pour commencer à nous aimer dès aujourd’hui ? 

L’expérience du riz de Masaru Emoto n’étant pas reconnue par la science, celle-ci ne peut donc pas prouver l’importance de la pensée positive sur la réussite sportive (qui dépend de bien d’autres facteurs, et d’ailleurs, précisons que la conception de la réussite sportive appartient à chacun·e). Mais à partir du moment où nous acceptons et croyons en cette expérience, il est tout à fait logique de se persuader qu’un corps nourri par des énergies positives est alors sain et paré à performer.

Ainsi, si ses études ne sont pas recevables au titre de la science, nous ne pouvons toutefois qu’éprouver une profonde reconnaissance envers cet homme qui a su repositionner l’eau au centre de nos préoccupations. L’eau est un bien que l’on croit acquis alors qu’il s’agit pourtant d’une ressource rare et précieuse. Nous, sportif·ves, qui buvons davantage qu’une personne sédentaire, nous qui prenons particulièrement plaisir à nous laver après un effort physique: notre devoir est d’y être sensibles, conscient·es, et reconnaissant·es!