Comment évaluer ses capacités sans pour autant se limiter?

Comment évaluer ses capacités sans pour autant se limiter?

Published : - Categories : Société
Par Manon Barré ©La Settimana
Photo @alanrodriguesphoto

Vous avez des rêves et des objectifs sportifs plein la tête ? Vous n’avez de cesse de vaciller entre l’euphorie de vous croire capable de les réaliser, et la vilaine chute de votre petit nuage (aussi haut soit-il) lorsque vous vous persuadez soudain que vous n’y parviendrez jamais ? Capacités et limites sont-elles réelles ou le simple fruit de notre imagination ? Nous nous sommes penché·es sur la question.

“Suis-je capable ?”

Il existe bien souvent un fossé, ou devrait-on plutôt dire d’abyssales profondeurs, entre nos capacités réelles et ce dont nous nous croyons capables. En d’autres termes, la majorité d’entre nous ne daigne s’accorder qu’une confiance tronquée, faussée, minime. 

Parce qu’un jour, on vous a dit que vous n’étiez pas capable, que vos capacités étaient limitées dans un domaine, ou bien en vous pensant vous-même incapable de faire aussi bien qu’un·e autre, vous avez cessé de croire en vous. Cette confiance en vous abîmée vous suit partout : à la maison, au travail, au sport. Ainsi, pour parler de façon caricaturale, vous vous refusez peut-être de vous croire capable de vous entraîner dans une salle de sport, de le mériter, sous prétexte d’être entouré·e de gens si parfaits, vous qui ne l’êtes, selon vos dires, point.

Nous n’allons pas vous mentir, nous ne sommes pas tous·tes égaux·les. Heureusement, malheureusement ? Tout le monde ne peut pas se permettre d’afficher un chrono sur marathon inférieur à 3 heures, encore moins à 2 heures 30. Et alors? Tant mieux, non ? Imaginez donc si nous en étions tous·tes capables, où se situerait alors la part de rêve ? Comment pourrions-nous nous émerveiller face à ces incroyables performances devenues si banales ?

Il existe des facteurs limitants, des paramètres physiologiques et/ou héréditaires prédisposants certaines personnes, plus que d’autres, à la performance sportive. Que voulez-vous ? À la grande loterie, au terrible jeu du hasard, nous ne pouvons pas tous·tes être “gagnant·es”. Alors vous vous résignez peut-être à être ce que vous êtes sans tenter de vous améliorer. En raisonnant ainsi, combien de grand·es champion·nes seraient passé·es à côté de leur carrière ? Et sans parler de devenir champion·ne du monde, pourquoi ne pas miser sur vous ? Il est possible de compenser vos faiblesses et d’accentuer vos forces (oui, vous en avez, et pas qu’un peu) par un travail raisonné et complet : l’entraînement (d’où l’importance d’évoluer sous le regard expérimenté et bienveillant d’un·e coach qualifié·e).

Ne laissez jamais personne vous affirmer que vous n’êtes pas capable, car en réalité, vous l’êtes. Vous êtes capable de vous fixer des objectifs, de vous rapprocher d’une distance, d’une vitesse, d’une performance. Vous êtes capable de croire en vous.

À la conquête de vos limites

Il est un fait que nous ne cesserons de clamer haut et fort : les limites n’existent qu’à travers l’importance que nous voulons bien leur donner. Rien n’est impossible. Alors oui, à l’image de tous les grands combats, il faudra du temps, des échecs, de la patience, du soutien, et de nombreuses remises en question pour faire tomber des barrières considérées par les autres, et pas (plus) par vous, comme étant infranchissables. Vous avez décidé de courir un marathon ? Vous le courrez. Vous avez décidé d’habiter un corps sain ? Vous l’habiterez. Vous avez décidé d’être un·e sportif·ve accompli·e ? Vous le serez. 

Mais, au fond, peut-être n’est-il pas question des limites que l’on peut faire tomber ou non, mais plutôt de celles que l’on veut bien accepter de franchir. Aussi, ne méprisez pas le dix kilomètres (en compétition ou non), un effort que vous aimez passionnément, sous (le faux) prétexte que le marathon est davantage considéré par l’opinion publique. Ce qui compte réellement, c’est l’opinion que vous avez de vous-même, et pour cela, l’avis des autres doit vous laisser de marbre. 

La course au toujours plus : toujours plus long, toujours plus difficile, est devenue LA limite à franchir, LA mode à suivre, LA norme à respecter, mais cette limite est-elle, doit-elle, être la nôtre ? La vôtre ? Avez-vous besoin de faire des hautes performances pour vous connaître et vous aimer ?

Pourquoi l’essence du sport, le bien-être, ne pourrait-il pas constituer, lui aussi, un idéal à atteindre ? 

Que voulez-vous, réellement ?

Il n’appartient qu’à vous d’être ou de ne pas être capable de croire en vous. Peu importe que vos capacités aient ou soient encore faussement considérées par vous ou par autrui, le tout est d’en prendre conscience afin qu’elles vous mènent un jour là où nous sommes tous·tes censé·es nous rendre : à la rencontre de la meilleure version de nous-même.

Et n’oubliez pas que refuser les limites communément acquises, c’est déjà repousser des limites, celles de la “normalité”. Une “normalité” qui n’est pas, et ne doit pas être, nécessairement la vôtre. 

Vivez ce qui vous fait vibrer !

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