Faut-il favoriser la mobilité ou la force?

Faut-il favoriser la mobilité ou la force?

Published : - Categories : Santé

La mobilité et la force sont deux notions à part entière. 

De façon générale, les danseurs de ballet sont très souples mais ne sont pas capables de soulever du poids comme un haltérophile.  

La souplesse ne fait pas tout, ni la force d’ailleurs ! C’est pourquoi nous devons trouver un juste milieu afin de continuer de progresser.

Qu’est-ce que la force ?

La force est la capacité de générer de la tension musculaire en produisant un effort physique sur un objet. En revanche, ce n'est pas parce que nous avons des gros muscles que nous sommes automatiquement plus forts.

En réalité, plus on a des muscles plus on a le potentiel de développer notre force. Pour ce faire, il nous faut l’aide de notre cerveau. C’est lui qui donne l’ordre à nos muscles de se contracter et par cet influx nerveux nous faisons tel ou tel mouvement. 

En temps normal nous n’utilisons pas l’ensemble de nos fibres musculaires, c’est à dire que de base nous avons déjà plus de force qu’il n’en faudrait. D'un point de vue physiologique, nous avons tous de la force mais nous avons perdu la capacité de l’exprimer correctement car nous nous sommes plus des "chasseurs-cueilleurs". 

Et qu’en est-il de la souplesse ?

Si beaucoup de personnes savent que force n’est pas forcément égale à musculature imposante, un nombre important néglige le travail de la souplesse. 

En effet, nos muscles sont suffisamment longs pour diverses prouesses acrobatiques: tout le monde a le potentiel pour réaliser le grand écart.

Cependant, comme pour la force, nous avons des systèmes de protection au niveau de notre cerveau qui fait que dès que nous amenons nos muscles à une certaine position, à une contraction plus grande, un réflexe de blocage se crée.

En réalité, pour tromper ce réflexe de tension au niveau du cerveau il convient d’avoir de la force dans les positions que nous cherchons à atteindre.

C’est une erreur classique de tout miser sur la force en délaissant le travail de souplesse. Le cerveau /le corps s’habitue à des positions classiques de force avec des amplitudes limitées ce qui rend l’athlète fort uniquement dans certains cas de figure (exemple: Deadlift ou exercices de musculation guidé).

À l’inverse, les sportifs privilégiant la souplesse à la force se heurteront également à un problème. Ils vont pouvoir atteindre certaines positions en étant statiques mais ne seront pas capables d’atteindre ces positions ou la force sera nécessaire (exemple: un Squat Snatch lourd).

Notre corps, cette machine intelligente, nous permet de progresser (ajouter du poids et avoir de la force) seulement dans les mouvements où nous avons une bonne mobilité. Cela évite les blessures et nous protège. Faites confiance donc à votre corps et respectez-le ! Prenez le temps de travailler votre souplesse pour gagner de la force. 

Alors...le verdict? Devrons-nous favoriser la force ou la souplesse ? Comme vous l’avez compris, nous devons travailler les deux, bien évidemment de manière intelligente, c’est à dire d’incorporer de la force dans ses circuits souplesse ou vice versa.

Travailler des mouvements d’haltérophilie en favorisant la profondeur à la charge en est le meilleur exemple.

En résumé, plus nous serons à l’aise sur un mouvement, plus notre corps permettra que l’on ajoute du poids. Exemple : si nous réalisons un squat sans difficulté de mobilité, il sera plus facile d’ajouter du poids progressivement afin de faire un front squat « lourd ».

La souplesse comme la force vient progressivement, sans que l'on s’en rende compte…Rome ne s’est pas faite en un jour !

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